A Trois
Pluie lourde et froide qui tombe sur moi.
Brume de cendres qui s'épaissie.
Je ne t'entends pas, pourtant là près de moi tu pleures, mon moi,
Pourtant là près de moi, tu meurs mon moi.
Ames enchaînées, toujours résistantes, lame dans le sang, toujours ancrée.
Je t'observe, brûlant, par mon feu incandescent, et toi tu me sens me noyant, coulant au profond de ton océan noire...
Cage, au fond obscure, aux bords d'air, telles sont ses limites invisibles.
Je comprends maintenant que je n'ai rien pour me retenir, ma chute est libre,
Mon coeur ne l'est pas.
Mon moi, face passive de notre Lune qui déchaîne les vagues de cet esprit,
Je me rends a toi, trop tard.
Ma promesse perdue, nous laissera vaincus.
Et en ces derniers instants je regrette surtout, d'avoir vécue à tes côtés sans jamais te trouver, te toucher, te prendre en moi...
Laissons-nous tomber, l'Infinie rude nous attends, plus bas, plus loin; et au moins
Nous serons Trois, ma Solitude...
-Opal-Sky